Description:

La Maison Bariquand fut fondée en 1834 par Jules Bariquand dans un atelier situé au 127 de la rue Oberkampf à Paris. Avec la collaboration de son fils Émile, la Maison devint Bariquand & fils. En 1860, débuta la fabrication de machines à coudre avant que la Maison ne se tourne ensuite vers la fabrication de machines spécialisées pour la fabrication de pièces de fusils interchangeables. Par la qualité de ses fabrications mécaniques, les ministères de la Guerre et la Marine lui confièrent d’importantes commandes portant notamment sur des pièces pour les fusils Chassepot et Gras. En novembre 1870, 295 ouvriers et 146 ouvrières usinèrent des pièces pour le fusil Chassepot. En 1878, Émile Bariquand fut le rédacteur d’un rapport du jury international de l’Exposition universelle qui se tint la même année sur le matériel et les procédés de la couture et de la confection des vêtements. La société obtint deux grands prix à l’Exposition universelle de 1889. À la fin du XIXe siècle, les Ateliers Bariquand & fils s’adjoignirent la collaboration de Charles Marre et devinrent Bariquand & Marre, société en nom collectif qui devint SA en 1900. Elle exploita des ateliers de mécanique et de fabrications diverses au 127 rue Oberkampf, rue Moret, impasse Monti et Cité Griset à Paris sous la direction d’Émile Bariquand. Entre 1901 et 1906 le nombre d’ouvriers passa de 300 à 450. Elle présenta lors de l’Exposition universelle de 1900 deux systèmes d’appareils d’allumage à distance des becs de gaz, le self-allumeur et le robinet self-allumeur basés sur le principe du pyromètre. Également présentés lors de cette exposition un micromètre à friction et un banc micrométrique (comparateur), un trusquin micromètre, un amplificateur, une machine à fraiser horizontale, une machine à fraiser verticale, un appareil à tailler les crémaillères. En 1904, Charles Marre pris la direction de l’entreprise au décès d’Émile Bariquand. En 1914-1918, l’activité des ateliers consista à exécuter des fournitures de guerre, pièces pour fusils et pour fusées. Elle réalisa également des tondeuses, des carburateurs pour avions, des machines-outils. Le 24 mars 1918, un obus de la Grosse Bertha tomba sur l’atelier de la rue Oberkampf et causa des dégâts matériels importants mais sans faire de victimes. Un atelier fut créé à Villeurbanne en octobre de la même année dans un but de décentralisation. Après la guerre, sans commandes militaires, les activités antérieures furent développées et de nouvelles fabrications furent lancées : châssis pour les automobiles Sizaire-Berwick, compteurs à eau et mise au point de tondeuses électriques. Le département machines-outils en constante diminution est cédé en 1927. En fin d’année 1928, des nouveaux locaux furent achetés et aménagés au 79, avenue Aristide-Briand à Arcueil (Val-de-Marne). L’ensemble des ateliers de Paris y fut transféré au cours de l’année 1933. En 1935, Charles Marre, âgé de 77 ans, transmit ses fonctions à Georges Bariquand, petit-fils du fondateur de l’entreprise. À l’aube de la Seconde Guerre mondiale, la fabrication d’armements et d’appareils de précision repris, comme la production de tondeuses. En 1946, la Société anonyme fut transformée en S.A.R.L jusqu’en 1948 où elle redevint SA. À cette époque et devant la chute des ventes de tondeuses, la fabrication de filières et peignes à filer furent entreprises. En 1955, l’activité tondeuses fut cédée et une nouvelle fabrication débuta : la machine à justifier et à composer Optype, invention de Messieurs Bouffilh et Savigny. Le 1er juillet 1968, les Ateliers Bariquand & Marre fusionnèrent avec la Société française des brevets LogAbax et prirent le nom de LogAbax SA.