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Compagnie générale électrique

Fiche édité par : le 23 juin 2020

Source(s)

THIEBAUT, Pascal. Du moteur à l’usine, ou petite histoire d’une grande entreprise nancéenne : la Compagnie Générale Electrique. [En ligne]. In situ. Mis en ligne le 01 mars 2007 [consulté le 27 mars 2020]. Accès internet : : http://journals.openedition.org/insitu/2993 ; DOI : 10.4000/insitu.2993  ; Wikipédia. Compagnie générale électrique (Nancy). [En ligne]. [Consulté le 27 mars 2020]. Accès Internet :  : https://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_g%C3%A9n%C3%A9rale_%C3%A9lectrique_(Nancy)

Description:

Nancy est parmi les villes pionnières de l’électricité : en 1887, l’architecte Félicien César et l’ingénieur Fabius Henrion façonnèrent la société de distribution d’éclairage locale : la Fabius Henrion et Cie, avec un capital de 100 000 francs. L’idée de créer une usine de construction de matériel électrique à Nancy était dans l’air dès 1889. Dans les premiers mois de l’année 1898, une souscription de 2000 actions d’un montant de 1000 francs chacune fut lancée et rencontra un succès considérable ; le 30 mars la décision de fondation fut prise définitivement. Le 4 juin 1898 naquît la Compagnie générale électrique, société ayant pour objet principal la production de moteurs et d’équipements électriques divers pour l’industrie. La première assemblée des actionnaires intervint le 22 juin, juste avant la vente de la société Fabius Henrion et Cie. Elle était composée principalement d’industriels. Dès le début 1899, les premiers bâtiments furent achevés, posés sur une parcelle de 47 000 m², bornée par la rue Oberlin et le canal de la Marne au Rhin (achevé en 1853) d’une part, et la voie ferrée (axe Paris-Strasbourg) d’autre part. La production dans l’usine terminée débuta courant mai 1899. En 1900, la Compagnie générale électrique acquit l’ancien moulin de Frouard, à dix kilomètres au nord de Nancy, pour y fabriquer des accumulateurs électriques de marque French-Willard, destinés notamment à équiper les tramways de Nancy. Cet ancien moulin fournissait aussi par ligne aérienne la Compagnie générale électrique en énergie triphasée. Dans le courant de l’année 1900, elle produisit le matériel de la centrale d’Esch-sur-Alzette et une machine à courant continu de 500 chevaux, destinée à la Compagnie générale électrique pour sa nouvelle centrale électrique ; en 1902 elle obtint le marché d’équipement du tramway de Gérardmer-la-Schlucht (Vosges). En 1904, elle construisit le premier alternateur triphasé de 1600 kW, puis assura, entre 1905 et 1907, l’équipement électrique des aciéries et laminoirs de la Compagnie des forges de Châtillon-Commentry à Neuves-Maisons, à dix kilomètres au sud-ouest de Nancy. À partir de 1918, la société fournit de nombreuses entreprises textiles vosgiennes. La firme fut rachetée en 1957 par la société suisse Les Ateliers de Sécheron, après un dépôt de bilan intervenu l’année précédente. En 1968, elle fut rachetée par la Compagnie électro-mécanique (C.E.M.), puis par Alsthom en 1983. Depuis cette date, l’établissement de la rue Oberlin s’était progressivement spécialisé dans la réalisation de moteurs de bateau. Face à de nombreuses contraintes d’espace et surtout d’accès, l’entreprise abandonna ses locaux d’origine courant 2001-2002, pour installer une nouvelle usine à Frouard, non loin du moulin qu’elle avait acquis en 1900. L’usine de Champigneulles fut cédée par Alstom à une fonds d’investissement en novembre 2005. Elle prit le nom de Converteam Motors. En septembre 2011, General Electric racheta Converteam qui devint Power Conversion.

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