Dommartin-le-Franc (Haute-Marne) – 52110
Détails:
- Code postal: 52110
- Arrondissement: Saint-Dizier
- Département: Haute Marne
- alt mini: 166
- alt maxi: 279
- Code insee: 52171
- Wikipédia (lien vers): https://fr.wikipedia.org/wiki/Dommartin-le-Franc
Description:
En cours de construction…
Dommartin-le-Franc – Vallée de la Blaise
Deux usines fonctionnèrent à Dommartin : l’usine du bas et l’usine du haut.
Dommartin-le-Franc figure parmi les plus anciennes forges de la vallée puisqu’en 1415, un acte du Roi Charles VI, en pleine guerre de Cent Ans, défend aux habitants de troubler Ferry de Lorraine, sire de Joinville, dans l’exploitation de sa forge, dont mention est déjà faite en 1264 dans un parchemin de Montier-en-Der. La forge de Dommartin sera ultérieurement reconnue par lettres patentes du roi Charles VII, en date du 16 mai 1459.
En 1773, François Arnould Cousin de Chatillon fait édifier un haut-fourneau à l’emplacement de la forge en ruine : l’usine du bas (cf. article Ph. Delorme : Fontes n° 45). Pendant la Révolution, l’usine fabrique des boulets et des gueuses, mais aussi des plaques de cheminées et des chaudières. Vingt et un ouvriers, neuf minerons, trente forestiers et seize transporteurs travaillent en 1818 sur ce site composé d’un haut-fourneau, de deux bocards et d’un patouillet. En 1827, un cubilot (fonte de seconde fusion) est adjoint au haut-fourneau et la production annuelle atteint 740 tonnes de fonte moulée.
En 1834, Jean-Baptiste le Bachellé construit un second haut-fourneau, en amont de l’usine du bas sur le site d’une ancienne affinerie : l’usine du haut. Un bocard et un patouillet y sont déjà en activité. Un Wilkinson (cubilot de seconde fusion) complète l’usine, permettant la fabrication de tuyaux jusqu’en 1886.
En 1837, Le Bachellé obtient l’autorisation de construire un troisième haut-fourneau, ainsi qu’un troisième cubilot pour l’usine du bas, et de maintenir en activité l’ancien bocard à 5 pilons et l’ancien patouillet à une huche, ainsi que le nouveau bocard à 10 pilons et le patouillet à deux huches, au grand dam de la ville de Wassy dont, soi-disant, il brouillait l’eau. La production annuelle en fonte moulée passe à 2 400 tonnes.
En 1850, l’usine est alimentée en minerai par les mines de fer locales du Préquinval.
En 1890, à la suite d’une faillite, l’usine est exploitée par Ferdinand de Chanlaire, qui s’associera avec son gendre de Magnienville huit ans plus tard. La fonderie restera dans cette famille jusqu’en 1986 et poursuivra ses fabrications en seconde fusion : cuisinières, dont la fameuse Maillard, poêles et fontes ornementales. Une activité métallurgique s’y poursuivra jusqu’au 31 décembre 1992.
À voir :
L’usine du haut, devenue le haut-fourneau de Dommartin, est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1986. Elle a été sauvée par l’ASPM (association pour la sauvegarde du patrimoine métallurgique haut-marnais). Elle est ouverte au public depuis 1990 (en été ou sur rendez-vous). On peut découvrir le haut-fourneau dans sa halle de coulée, accéder à la halle de chargement, visiter la halle à charbon et la tournerie-maréchalerie où une forge a été reconstituée, retracer vingt-cinq siècles de métallurgie à l’aide de maquettes, outils, modèles et objets ornementaux. À l’extérieur, le parc à minerai, l’emplacement du bocard et du patouillet, le canal et les circulations d’eau permettent une parfaite compréhension de l’activité d’une usine située à la charnière de deux époques industrielles. La substitution du coke au charbon de bois (10 000 stères de bois par an et par fourneau), la récupération des gaz chauds du gueulard, la soufflerie à pistons, la présence d’un appareil de seconde fusion constituent en effet des repères essentiels dans l’évolution de la métallurgie haut-marnaise.
L’usine du bas, également sauvée de la destruction par l’ASPM, a conservé les vestiges du haut-fourneau de 1773 dans la halle d’époque et une belle grue de la première moitié du XIXe siècle. La fonderie ouvre ses portes une fois par an pour effectuer une coulée au cubilot en partenariat avec le lycée Loritz de Nancy et les entreprises de la région. Les deux sites forment un véritable centre d’interprétation de la métallurgie ancienne, au cœur d’un territoire, le Pôle d’économie du patrimoine des vallées du fer et de la fonte. Ce centre touristique est complété par le magasin des Fontes d’art de Dommartin qui propose des produits coulés aujourd’hui à Sommevoire et dans les Ardennes. (Pour plus d’information, consulter les numéros de la revue Fontes 1 et 6 bis.)
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