Louvemont (Haute-Marne) – 52130
Détails:
- Code postal: 52130
- Arrondissement: Saint-Dizier
- Département: Haute Marne
- Population (dernier recensement): 739
- Surface: 20.98
- alt mini: 139
- alt maxi: 197
- Densité: 35
- Code insee: 52294
- Wikipédia (lien vers): https://fr.wikipedia.org/wiki/Louvemont
Description:
En cours de construction…
Louvemont – Vallée de la Blaise
Louvemont fut vraiment le haut lieu de la métallurgie de la vallée de la Blaise avec, au milieu du XIXe siècle, cinq établissements dont trois avec hauts-fourneaux et deux spécialisés dans le concassage et le lavage du minerai. N’y avait-il pas tout sur place ? Le minerai dans la forêt de Marnesse avec un gisement peu profond et très pur, le sable, en particulier une carrière de sable vert, encore utilisé il y a une cinquantaine d’années et exploité sur les hauteurs de Louvemont jusqu’à la généralisation de l’emploi de de sable synthétique, le ois dans les forêts environnantes, l’eau de la Blaise et la rivière d’Allichamps.
L’usine Rostaing, créée en 1825 dans Louvemont même, comporta affinerie, marteau, deux cylindres crénelés pour obtenir des barres destinées à la clouterie, et un bocard à quatre pilons. Il y eut aussi un petit haut-fourneau de quatre mètres de haut, et deux lavoirs à bras. Ces installations fonctionnaient encore en 1865. Au haut-fourneau succéda une taillanderie dont les bâtiments existent encore.
La forge du Buisson, située à 800 mètres en aval du village, date de la même époque que la précédente. Auparavant, en 1447, s’y trouvaient deux affineries complétées, un peu plus tard, par un haut-fourneau. Propriété de Leblanc en 1661, la forge composée d’un haut-fourneau, de trois affineries et d’un foyer de chaufferie en 1730, éteindra deux de ses feux d’affinerie l’année suivante. D’après la notice des Cahiers du patrimoine sur la Métallurgie en Haute-Marne, il y avait en 1827, sept ouvriers au haut-fourneau, vingt aux affineries, douze forgerons, six goujats et deux remplisseurs. En 1838, Danelle introduit l’affinage champenois. L’établissement produit 800 tonnes de fonte et 1 200 tonnes de fer en barres. Il comprend un haut-fourneau, deux fours à puddler, deux fours à réchauffer, quatre marteaux, un bocard avec patouillet, un bocard à crasses. Un second haut-fourneau de 10 à 12 tonnes, édifié en
1880, fonctionnera jusqu’en 1892. Il subsiste encore quelques bâtiments annexes, dont une grange datée de 1819 et la salle des machines (1881).
Le Châtelier, site métallurgique mentionné en 1395, connut des hauts et des bas. En effet, tous ces hauts-fourneaux étaient des dévoreurs de forêt. Ne fallait-il pas, encore au milieu du XIXe siècle, 1,3 tonnes de charbon de bois pour obtenir une tonne et demie de fonte, soit 15 à 18 stères de bois par tonne de fonte. En 1729, cette usine comportait un haut-fourneau, deux foyers d’affinerie, une chaufferie, une fenderie, un bocard avec patouillet. Sur requête des villes principales de Champagne se plaignant du prix excessif des bois, un arrêt du Conseil autorisa le Grand maître des Eaux et Forêts à faire démolir cette usine. Il n’en fut cependant rien, un arrêté du roi autorisant la poursuite de l’exploitation de l’usine en 1733.
En 1827, avec sensiblement le même équipement, le Châtelier produit par an 1 200 tonnes de fonte, 360 tonnes de fer en barre, 800 tonnes de fer martiné, 200 tonnes de fer fendu. En 1828, Adrien, maître de forge que l’on retrouve à Brousseval et Montreuil, équipe l’usine d’un four à puddler.
La forge passe ensuite entre différentes mains dont celles des Gény et des Danelle que l’on retrouve à Montreuil-sur-Blaise. En 1864, fut allumé un troisième haut-fourneau d’une production annuelle de 1 450 tonnes de fonte obtenues à partir de 3 800 tonnes de minerai lavé, de 1 700 tonnes de charbon de bois, préparé avec 25 000 à 30 000 stères de charbonnette. La famille Champenois, dernier et actuel propriétaire, y fabriqua des lingotières très réputées et des pièces mécaniques. L’usine fermera ses portes en 1980.
La halle de coulée, surmontée d’un lanterneau, existe toujours, ainsi qu’une grue-potence, la halle à charbon, l’habitation du maître de forges et des logements ouvriers (propriété privée).
L’atelier de lavage de Monsieur Pansé, composé d’un bocard à six pilons et d’un patouillet fut construit en 1838 au sud du village, au droit du moulin. Le projet d’installation d’un haut-fourneau, présenté en 1855, resta sans suite.
L’atelier de lavage de Champ-Gerbeau date également de 1838. Édifié sur le ruisseau du Haubert par Geoffroy de l’Aigle, il comportait un bocard à huit pilons et un patouillet à deux huches.
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