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Paimpont (Ille-et-Vilaine) – 35380

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Fiche édité par : le 16 octobre 2017

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La prospection archéologique a révélé un très grand nombre de sites ou emplacements de la forêt et de sa périphérie ayant connu une activité touchant l’exploitation du minerai de fer : points d’extraction du minerai, bas fourneaux tels que ceux découverts vers 1980 sur la rive de l’étang du Perray, ferriers, c’est-à-dire accumulation de scories et autres déchets ferreux, sans parler des emplacements plus récents des fouées des charbonniers dans la forêt ni des maisons des cloutiers si nombreux au XIXe siècle.

Les plus anciens sites datent de Halstatt et/ou du début de la Tène ancienne (750 à 500 av. J.-C.). Plusieurs sites de réduction de minerai, fouillés ces dernières années, sont à relier à la Tène moyenne. On dispose aussi de plus rares indices gallo-romains et du haut Moyen Âge. Les ferriers les plus importants en volume, atteignant parfois jusqu’à plus d’un millier de tonnes de déchets, sont datés entre la deuxième moitié du XIIIe siècle et le début du XVe siècle. On y a découvert des types de fours de réduction de minerai appartenant à une lignée technique inédite. Enfin, une première datation radiocarbone (C14) situerait le fonctionnement d’un premier haut-fourneau au niveau de l’étang du Pas du Houx dans le courant du XVIe siècle, quelques dizaines d’années avant l’implantation des Forges. En 2010, l’ensemble de ces sites était en cours d’étude dans le cadre de plusieurs thèses de doctorat et alimentait un Programme Collectif de Recherche intitulé Brécilien, étude interdisciplinaire d’une forêt mythique. (source Wikipédia)

Plan des Forges de Paimpont (Archives nationales) in série de plans, élévations et coupes du laminoir conservée aux Archives nationales datant de lorigine du projet de laminoir en 1822.

Voir notre site https://www.fontesdart.org/tag/paimpont/

Lire sur la revue du Cilac (Patrimoine industriel) les pages consacrées aux forges de Paimpont avec l’apport du numérique dans la reconstitution du site par Florent Laroche. Accessible sur notre centre de ressources : cliquez sur ce lien

 Introduction de Louis André : un patrimoine retrouvé

Dans son ouvrage de référence, Maurice Daumas consacre en 1980 quatre longues pages illustrées aux forges de Paimpont qui figurent selon lui parmi les plus partants des sites complets de « grosses forges ». Il ne peut alors que déplorer l’état d’abandon et de dégradation de ce site remarquable, à l’image des vestiges du laminoir dont les lapins dans leurs clapiers sont alors les seuls occupants !

Fondées au milieu du XVIIsiècle, les forges de Paimpont sont établies une trentaine de kilomètres à l’Ouest de Rennes, en bordure de ta forêt de Paimpont identifiée comme la légendaire forêt de Brocéliande (communes de Paimpont et Plélan-le-Grand). L’affinerie a servi de référence aux planches gravées de la Grande Encyclopédie de Diderot et D’Alembert au milieu du siècle des Lumières. Vers 1831, à l’heure de l’adoption et de l’adaptation en France des « techniques anglaises » elles sont dotées dune fonderie et d’un laminoir équipé de quatre fours à puddler. Quelques années plus tard un second haut-fourneau est construit pour renforcer la capacité de production de l’usine. Les deux hauts-fourneaux ont fonctionné jusqu’en 1866 puis connu une courte reprise de 1872 à 1884. Après cet arrêt définitif, la construction mécanique agricole sest poursuivie sur le site jusqu’au milieu du XXsiècle. Malgré les années d’abandon et la destruction des bâtiments majeurs de l’affinerie et des halles à charbon, le site conserve des éléments nombreux et significatifs permettant de comprendre l’importance et l’organisation d’un grand établissement de ce type avec ses multiples bâtiments annexes : deux haut fourneaux, la fonderie ruinée, le bâtiment du laminoir, la maison du maître de forge, celle du maître fondeur, les logements ouvriers, la cantine des ouvriers, écurie, grange, deux chapelles des XVIIe et XIXsiècles, sans oublier le vaste étang et sa digue.

L’importance et la qualité des sites des grosses forges bretonnes, au Vaublanc ou au Salles de Perret sont désormais bien connues, grâce à la thèse de Jean-Yves Andrieux notamment. Depuis plus de quinze années Monsieur Patrick de la Paumelière et son épouse, actuels propriétaires du site et descendants de ceux du XIXsiècle ont entrepris le dégagement et la patiente restauration des éléments subsistants de lensemble, en particulier celle du laminoir, avec le soutien des collectivités, qui a retrouvé son éclat avec sa charpente et sa toiture. La restitution s’est appuyée sur la superbe série de plans, élévations et coupes du laminoir conservée aux Archives nationales datant de lorigine du projet de laminoir en 1822. On remarque en particulier l’exceptionnelle série d’arcatures en fonte portée par neuf colonnes en fonte à chapiteau dorique, toutes fondues sur le site, formant la séparation entre la halle principale et la partie abritant le puddler. Le bâtiment peut accueillir manifestations et réceptions. Inscrit en partie parmi les monuments historiques depuis 2001, le site est ouvert au public, propose des visites guidées et abrite depuis cette année un gîte d’accueil. Létude de Florent Laroche présentée plus haut s’inscrit dans le : actions de valorisation et de compréhension. (Louis André)

  

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