Pont-Varin (Haute-Marne) – 52130
Détails:
- Code postal: 52130
- Arrondissement: Saint-Dizier
- Département: Haute Marne
Description:
En cours de construction…
Pont-Varin – Écart de Wassy – Vallée de la Blaise
Une mention toute particulière doit être faite pour le site de Pont-Varin qui fut le siège d’une extraction intensive de minerai de fer au XIXe siècle et jusqu’en 1922, date de l’arrêt de l’exploitation de ces mines dû à l’utilisation du minerai de Lorraine pour faire fonctionner, jusqu’en 1932 les hauts-fourneaux de Marnaval, derniers survivants de la sidérurgie haut-marnaise.
Pont-Varin fut la seule exploitation industrielle de minerai en Haute-Marne, les autres exploitations pouvant être considérées comme artisanales. L’extraction du minerai fut commencée par un nommé Philippart en 1856, qui dirigeait la Société d’exploitation des mines de fer de la Blaise. En 1875, il en cédait les établissements à une nouvelle société fondée le 28 mai 1875 et dénommée Société anonyme des mines de fer de Wassy et de la Blaise, mais avec la même direction. Très rapidement, l’extraction du minerai devient très importante. Vers 1895 on comptait environ quatre cent minerons à Pont-Varin et il fut extrait jusqu’à 700 à 800 tonnes par jour de minerai. L’extraction du minerai a été minutieusement décrite par Jean-Marie Chirol dans son livre Les Mines de Fer de Pont-Varin : « Le mineron creusait son puits, le palissait et le drainait afin d’éviter les éboulements et une humidité excessive et exploitait sa mine en piochant le minerai. Au fond de sa mine, il disposait d’une lampe à essence pour s’éclairer, d’une pioche pour détacher le minerai, d’une pelle pour charger ce minerai dans les paniers qu’il aura confectionnés et qu’il véhiculera sur un petit chariot. Son panier rempli était remonté à la surface, par un aide, grâce à une corde s’enroulant sur un tour supporté par la « chabraque » : « 3 montants de bois réunis en faisceau et chevillés ».
« Le minerai était alors cubé puis lavé avant d’être transporté, dans des wagonnets, jusqu’au plan incliné menant à l’estacade où des péniches attendaient, sur le canal, leur chargement qui allait alimenter les hauts-fourneaux de Marnaval. Les puits de mines étaient rebouchés par la terre extraite et stockée au bord du puits ». Il ne reste plus beaucoup de vestiges de cette activité majeure dans la région. On peut cependant encore voir la maison du directeur, achevée en 1876, les cités ouvrières, quelques vestiges de l’estacade servant au chargement de minerai sur péniche. Sur les hauts de Pont-Varin, vers Voillecomte, existent des excavations remplies d’eau : ce sont d’anciens trous de mines ou, pour les plus grandes, des étangs servant de réservoir pour le lavage du minerai.
Dès 1863 était apparue l’idée d’une voie navigable de Wassy à Saint-Dizier. Ce n’est qu’en 1879 qu’un texte législatif autorise la construction du canal après enquête étudiée par Louis Robert-Dehault, conseiller général, sénateur-maire de Saint-Dizier, Danelle-Bernardin, député, Émile Giros, négociant à Saint-Dizier et Edmond Capitain, conseiller général, maire de Vecqueville, entre autres. Les travaux du canal (poursuivis jusqu’à Brousseval) sont concédés à Festugière, maître de forges à Brousseval, puis aux forges de Marnaval, et débutent en 1880 sous l’impulsion d’Émile Giros. Le canal est mis en eau le 18 mai 1883. Long de 22,730 km, il avait un mouillage de 2,10 m et était à une seule voie, avec garage à chaque kilomètre.
En 1895, plus de mille bateaux sillonnèrent le canal dans l’année pour un tonnage de 185 000 tonnes. Le canal fut utilisé encore après l’arrêt de l’extraction du minerai à Pont-Varin et desservit une partie des usines de la vallée de la Blaise. Il fut partiellement bouché en 1940, après la débâcle, dans la partie voisine du terrain d’aviation de Saint-Dizier, pour permettre aux Stukas de l’aviation allemande d’atterrir. Dès lors, son activité est définitivement terminée et ne subsistent plus que, de place en place, quelques plans d’eau offerts aux pêcheurs ainsi que la digue des Leschères, à Wassy, qui alimentait le canal et constitue maintenant un des attraits touristiques de Wassy.
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