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Terres de Fer

Rachecourt-Suzémont (Haute-Marne) – 52130

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Fiche édité par : le 1 juillet 2024

Description:

En cours de construction…

Rachecourt-Suzémont – Vallée de la Blaise

 

Très ancienne commune mentionnée au IXe siècle dans une charte de Charles le Chauve, confirmant les possessions des moines de Montier-en-Der, Rachecourt-Suzémont eut, dès 1264, son moulin à forge au Tempillon. En 1825, le haut-fourneau appartient à Danelle qui le tient de son beau-père Adrien. Les mines de fer furent exploitées de 1830 à 1870 par Berthelin, Gény, Danelle, Le Bachellé et Damas à la Croix-Fournier, dans les bois communaux. Les hauts-fourneaux seront exploités sans interruption, notamment par Bequin, Contenot, Gény, Chanlaire. Sous la direction de Léopold Gény et de de Chanlaire, un deuxième haut-fourneau est installé en 1850, ainsi qu’une machine à vapeur. Le haut-fourneau, dirigé après 1878 par Edmond Capitain est arrêté peu après 1880. Suivant un arrêté préfectoral du 13 janvier 1882 et du 31 juillet 1883, stipulant les conditions d’exploitation, par le Tempillon, des eaux de la Blaise, la poursuite d’activité de l’usine est autorisée. De 1890 à 1900 environ, le Tempillon, propriété de Madame Edmond Capitain, sera loué à une entreprise parisienne : les Établissements Berget-Barillot-Barillot et Jardvilliers successeurs. Cette entreprise, spécialisée dans l’installation d’écuries et de selleries, était établie 27, rue Marbeuf à Paris et possédait des ateliers et une usine à vapeur à Moulins dans l’Allier. Une lettre des Établissements Robert et Fils (rue de la Victoire à Saint-Dizier), laisse entendre qu’en 1895, cette entreprise de serrurerie utilisait les ateliers du Tempillon. Elle fabriquait des sonneries électriques, cordons à air, porte-voix, téléphones, appareils pour coffres-forts, ferronneries de bâtiment et clôtures. En 1910, après une période de léthargie, Tempillon est repris en location par Édouard Chalot, industriel originaire de Château-Salins et domicilié à Cousances-aux-Forges, pour fabriquer du matériel agricole et des pièces de mécanique, activité maintenue jusqu’en 1992 par la famille Chalot, devenue propriétaire du site en 1923. Dans l’état des lieux arrêté le 20 décembre 1911 au moment de la location des locaux à Édouard Chalot, il n’est fait mention que de l’ancienne halle du haut-fourneau.

Cette usine comporte des vestiges remarquables dont une roue hydraulique de trente-deux chevaux, construite en 1883 aux forges de Bussy-Vecqueville, contemporaine de celle de Montreuil-sur-Blaise, et une halle à charbon en bordure de route où l’on distingue les ouvertures par lesquelles le charbon de bois était déchargé.

À partir des documents prêtés par Claude Chalot, on peut compléter comme suit l’existence de cette très ancienne forge, tout en faisant ressortir l’importance du droit d’eau. En 1846, un procès fut intenté par la commune de Rachecourt à Charles-Antoine Gény exploitant le Tempillon tout en demeurant à Montreuil. En effet, des travaux de curage, faits par Gény sur un canal dont la commune de Rachecourt lui contestait la propriété, occasionnèrent toute une suite de jugements. L’affaire sera tranchée en 1847, condamnant Charles-Antoine Gény à construire un radier sur le lit de la rivière au niveau du pont de Rachecourt et déboutant la commune de sa demande de dommages et intérêts. Les frais de justice furent partagés à raison de deux tiers pour Charles-Antoine Gény et un tiers pour la commune de Rachecourt. À en juger par le procès intenté par la commune de Rachecourt, par l’arrêté préfectoral du 15 octobre 1883 (prescrivant entre autres l’édification de digues de 0,30 m de haut pour protéger les terrains avoisinants d’inondation) et par une lettre écrite par Edmond Capitain aux Établissements Jardvilliers à Tempillon (1er septembre 1899), il semble que les relations avec les communes de Rachecourt et Suzémont aient toujours été quelque peu tendues. Tantôt il était reproché au Tempillon d’être la cause d’inondations des terrains riverains de la Blaise, tantôt le Tempillon protestait contre des décisions des communes qui voulaient surélever des retenues d’eau leur appartenant, ou détourner partiellement l’eau de la Blaise. (À relire : l’article de Sophie Pêche dans le numéro 44 de la revue Fontes).

 

  

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